Le travail empiète sur la vie personnelle
Selon l’enquête réalisée pour l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), 34% des salariées ont le sentiment que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée se dégrade, et 26% estiment que le travail empiète sur leur vie personnelle. Le cas est plus avéré chez les cadres, qui sont 38% à déclarer cela. Ainsi, seuls 21% des salariés français considèrent qu’ils parviennent encore à bien concilier les deux.
19% rajoutent même que leurs propres soucis personnels affectent leur vie professionnelle. Mais pour quelle raison la frontière entre la sphère privée et la sphère professionnelle devient de plus en plus floue ? Tout d’abord, cela peut s’expliquer pour l’intensification du rythme de travail, c’est pourquoi les cadres sont plus nombreux à déclarer cela, car ils ont des postes à plus hautes responsabilités. Mais c’est aussi dû aux changements également dans la sphère personnelle, avec l’augmentation des familles monoparentales ou recomposées.
 | "34% des salariées ont le sentiment que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée se dégrade, et 26% estiment que le travail empiète sur leur vie personnelle" |
Une détérioration du bien-être au travail
Selon le rapport Cisco Connected World Technology 2014, 4 français sur 10 considèrent être disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour leur travail. Ceux-ci se disent joignables par téléphone ou mail à n’importe quel moment de la journée. Le monde du travail empiète donc sur la vie personnelle, jusqu’à priver le salarié de moments importants de la vie quotidienne. En effet, 53% des salariées disent ne pas s’occuper de leurs enfants comme ils le souhaitent, et 63% déplorent l’impossibilité de ne pas, ou difficilement, pratiquer une activité sportive.
A l’échelle de 15 pays étudiés, ils sont 60% à se dédier entièrement à leur emploi. Ce phénomène n’est pas une question d’âge, car le nombre est proportionnel entre la tranche des 18-30 ans et celle des 31-50. Car peu importe la génération, le travailleur est muni de sa tablette numérique et de son smartphone, il peut donc être sans cesse connecté à son emploi. Mais ils sont beaucoup à considérer que cette dégradation de la frontière entre vie privée et vie professionnelle entache leur bien-être au travail : en effet, ils sont 75% à considérer que cette conciliation est essentielle pour le bien-être au travail, devant l’intérêt de l’emploi (73%), l’ambiance entre collègues (68%) et le salaire (62%).
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