Cette semaine, j’ai eu mes premiers cours et ai découvert ma promotion. Rien de nouveau sous le soleil, chaque année c’est la même chose, vous retrouvez toujours les mêmes personnes ; la fille qui pleure en sortant de chaque examen en disant qu’elle a tout raté mais qui aura les meilleures notes, le gars qui passe son temps à dire qu’un jour, il abandonnera les études pour partir élever des lamas, celui qui a toujours réponse à tout, ou encore celle qui raconte absolument tout ce qu’il se passe dans sa vie.
La vie étudiante, je suis rôdé, mais c’est la vie en entreprise qui était toute nouvelle pour moi. Je voyais mon premier jour comme une épreuve initiatique, pas le droit à l’erreur, vous faites un faux pas et vous êtes fiché pour toute la durée de votre alternance. Du moins, je croyais. Finalement, ce n’est pas un monde si effrayant, les personnes sont là pour vous aider et, avec de la volonté et de la motivation, il est aisé de faire ses preuves.
J’arrive le matin à neuf heures, la gorge sèche, prêt à traverser un cercle de feu en guise de rituel pour m’intégrer à l’équipe. Les gens sont déjà installés à leurs bureaux, mes yeux balayent brièvement la salle ; je travaillerai avec les autres en open space. Je préfère, cela permet de créer plus facilement des liens avec les autres, et de pouvoir poser plus facilement des questions si je me sens perdu.
Le directeur vient m’accueillir, souriant, et m’amène à mon bureau, en face d’un jeune homme en pleine bataille de regards avec son ordinateur. « Stéphane, je te présente le nouvel étudiant en alternance. Il s’appelle Antoine, et tu as le droit de le torturer », lance le dirigeant. Je ris à la blague, mais je ne suis pas rassuré.
Stéphane est commercial, c’est lui que je devrai assister dans ses tâches quotidiennes. Je lui dis que je suis enchanté de travailler avec lui, et que je ne demande qu’à apprendre. « Quelles sont selon toi les trois qualités que doit impérativement posséder un étudiant en alternance ? », me demande-t-il. Je pense qu’avoir réussi à collectionner toutes les cartes Pokémon n’est pas considéré comme une qualité ici, je préfère donc me taire.
« C’est simple, reprend-t-il. La motivation, le relationnel, l’initiative. La motivation, car il faut que tu montres de l’engagement et de l’enthousiasme face à ce que tu fais. Le relationnel, car si tu es sociable et agréable, tu seras écouté. Enfin, l’esprit d’initiative : on a besoin de toi comme un moteur, et non comme quelqu’un qui ralentit ». Après réflexion, je me dis que ces trois règles me sont essentielles pour réussir mon alternance en marketing.
"J’arrive le matin à neuf heures, la gorge sèche, prêt à traverser un cercle de feu en guise de rituel pour m’intégrer à l’équipe" |
J’aide Stéphane à préparer des rendez-vous avec des clients, je cherche de nouvelles idées pour vendre à des clients, je réfléchis aux stratégies de communication que peut mettre en place l’entreprise pour obtenir de nouveaux partenariats. Je me sens impliqué, à l’aise, peut-être même trop, si bien que je finis par tutoyer sans le vouloir le directeur… Oups. Je bafouille des excuses, un silence s’installe. Celui-ci finit par éclater de rire : « Ne vous inquiétez pas Antoine, la première semaine, c’est normal de faire des petites erreurs ».
Les premiers jours se sont donc très bien déroulés, il est bon d’enfin pouvoir mettre en application ce que j’ai appris au cours de mes études et de pouvoir contribuer au déroulement d’une entreprise, en me projetant dans un objectif professionnel.
Reste à voir quelles seront mes possibilités d’évolution et de progrès dans l’entreprise.
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