Un salaire minimum
Le salaire minimum d’un apprenti est établi en fonction de différents facteurs, tels que l’âge, le nombre d’années consécutives dans l’entreprise et plus rarement le secteur d’activité (par exemple, le bâtiment paye davantage les apprentis mineurs). Voici la grille de rémunération, sachant que le SMIC brut est de 1445,38€ depuis le 1er Janvier 2014.
Tout d’abord, il est bon de savoir que les entreprises recrutant des apprentis bénéficient de nombreux avantages. Dans le cas où l’entreprise a l’ intention de vous recruter à la fin de votre contrat d’apprentissage, il s’agit pour elle d’un moyen de vous former à bas coût. Elle bénéficie d’une exonération de charges sociales (totale ou partielle selon la taille de l’entreprise), d’un crédit d’impôts de 1600€ à 2200€ par apprenti et d’une indemnité compensatrice forfaitaire versée par la région, dont le montant minimal est fixé à 1000€ par an. L’entreprise s’assure par ailleurs une main d’œuvre adaptée à son contexte. A la fin de vos études, l’entreprise pourra choisir de vous intégrer ou alors de mettre fin à votre contrat.
Ces arguments sont souvent connus par l’entreprise, inutile donc de s’en servir au moment de l’entretien mais vous devez en avoir pris connaissance.
"[...]vous avez un statut de salarié, et comme tout salarié, vous avez la possibilité de négocier votre salaire. " |
Quand et comment aborder la question de la rémunération ?
Il est préférable d’aborder soi-même la question de la rémunération. Il s’agit d’un critère qu’il est normal de prendre en compte, et auquel le recruteur s’attend. Bien souvent, on n’ose pas annoncer nos prétentions salariales, de peur d’être mal vu par son employeur. Pourtant, cela lui permet d’évaluer le niveau que vous pensez avoir. Si le salaire lui paraît faible à la vue de votre expérience professionnelle, il pensera que vous vous sous-estimez. Au contraire, si vous annoncez un salaire trop élevé, vous apparaîtrez comme quelqu’un de prétentieux. Méfiez-vous donc des effets de halo. Enfin, cette question doit être abordée, de préférence, lors d’un entretien avec une personne des ressources humaines. Si vous n’avez qu’un entretien avec un opérationnel, vous devrez y aborder le sujet.
N’incluez pas votre école dans la négociation du salaire. Les écoles ont plusieurs apprentis, ayant tous un salaire différent. Si vous avez la chance d’avoir passé plusieurs entretiens, vous aurez une idée des salaires que l’on propose ailleurs, et vous pourrez ainsi « jouer sur la concurrence ». N’hésitez pas à faire savoir que vous avez d’autres opportunités et que vous n’hésiterez pas à choisir la meilleure.
Dans quelles mesures négocier ?
Le mieux est de donner une fourchette de 10 à 15% autour d’un salaire que vous aurez évalué. Ce salaire dépendra de votre formation (différent pour un DUT/BTS ou une école de commerce), de votre expérience (si vous avez déjà fait des stages, eu des jobs d’été voire un contrat d’apprentissage) et de vos compétences (maîtrise d’une langue étrangère, d’un logiciel de retouche, d’un programme informatique, bien entendu en cohérence avec le poste convoité).
Attention également à vous adapter au type de structure que vous allez intégrer. Une PME, voire une TPE ne pourra pas se permettre de vous proposer un salaire trop élevé, alors qu’une grande entreprise aura souvent une grille de rémunération précise, fixée par la convention collective, qu’il sera difficile de négocier. Pensez aussi que l’entreprise aura à sa charge vos frais de formation qui représentent une somme importante si vous êtes étudiant d’une Ecole de Commerce.
Réfléchissez donc à la question de la rémunération, très importante puisque votre qualité de vie en dépendra pendant la durée du contrat d’apprentissage et essayez de vous baser sur des critères objectifs afin de donner la fourchette la plus appropriée possible.
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