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« La Licence pro Distribution a été créée dans les années 80, c’est une des pionnières dans ce domaine », présente Jean-François Notebaert, responsable de la formation à l’université de Bourgogne. « Son objectif est double, relaie Marc Filser, conseiller scientifique spécialisé dans les sciences de gestion, elle offre à l’étudiant un diplôme clé en main professionnalisant et permet aux entreprises de la grande distribution de disposer de jeunes directement opérationnels ».
Pour accéder à cette Licence pro, il faut obligatoirement justifier d’un diplôme de niveau bac +2. « Un DUT Technique de commercialisation ou un BTS Management des unités commerciales, par exemple », détaille Marc Filser. « On peut aussi être accepté avec une Licence, voire un M1 universitaire, poursuit Jean-François Notebaert, à condition de montrer une réelle motivation. » Il en faut pour accepter une importante charge de travail : la formation délivrée en un an comporte un volume horaire de cours et de tutorat très élevé (750 heures), auquel s’ajoute un stage en entreprise de 25 semaines minimum. « C’est le principe de l’alternance, explique l’universitaire, avec trois blocs majeurs d’apprentissage : l’aspect gestion, l’aspect marketing et l’aspect management. »
Des perspectives d’évolution de carrière
Des enseignes nationales de la grande distribution (alimentaire et non alimentaire) ont des accords avec les universités pour accueillir chaque année des stagiaires. « 80 % du temps, note Jean-François Notebaert, les entreprises proposent un contrat au jeune dans la foulée du stage ». « Il y a dans le principe même de cette Licence pro une vraie interaction entre le monde universitaire et la sphère professionnelle », poursuit Marc Filser. De fait, un jeune diplômé a de bonnes chances d’embauche directe à un poste de manager de rayon, « avec la possibilité d’évoluer rapidement vers des postes de chef de secteur et de sous-directeur de magasin », d’après Jean-François Notebaert. « Les métiers de la distribution constituent une voie où on peut grimper les échelons plus facilement qu’ailleurs », confirme Marc Filser. Conclusion de son collègue universitaire : « c’est une formation de référence, avec des partenaires entreprises historiques, qui savent qu’ils peuvent compter sur les jeunes issus de cette formation pour répondre à leur fort besoin de recrutement ».
Régis Delanoë